Recherche

Si la partie la plus médiatisée des recherches en chimie concerne aujourd’hui la production et le stockage de l’énergie, la valorisation de la biomasse et du CO2, ou la conception de nouveaux outils pour la santé et l’environnement, une forte activité exploratoire assure la découverte des concepts et des domaines susceptibles d’alimenter les applications de demain.

Actualités des laboratoires

Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix, brevets... Retrouvez des informations issues des laboratoires de CNRS Chimie, complémentaires des communiqués de presse.

 

New scientific publications, laboratory creations, price announcements, patents... Find information from the laboratories of CNRS Chemistry, complementary to press releases.

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Prospectives scientifiques de CNRS Chimie

En 2023, CNRS Chimie a démarré une vaste étude pour préparer sa prospective scientifique et nourrir sa réflexion sur l’évolution de la chimie à l’horizon 2030.

Cet exercice collectif s'appuie sur l’ensemble de la communauté des chimistes français et est structuré autour de huit groupes thématiques. Chaque groupe thématique est animé par deux pilotes mandatés par l’Institut et constitué d'experts et d'expertes choisis par les pilotes.

Les 8 groupes thématiques:

• Innovations en synthèse moléculaire, multicatalyse, catalyse bioinspirée, polymérisation

Pilotes : Frédéric Leroux (LIMA, Strasbourg) et Laurent Bouteiller (IPCM, Paris)

• Grands défis de la théorie et de l’analyse : des traces aux systèmes complexes, modélisation multi-échelles, constitution de base de données

Pilotes : Valérie Pichon (CBI, Paris) et Anne Milet (DCM, Grenoble)

• Matériaux fonctionnels et multi-fonctionnels, métallurgie et alliages

Pilotes : Aline Rougier (ICMCB, Bordeaux) et Thomas Devic (IMN, Nantes)

• Maîtrise des interfaces : passivation et corrosion, assemblages, sites actifs, adsorption, analyse operando, réactions multiphasiques

Pilotes : Christine Blanc (CIRIMAT, Toulouse) et Françoise Maugé (LCS, Caen)

• Chimie et vivant

Pilotes : Maria Duca (ICN, Nice) et Laurent Micouin (LCPBT, Paris)

• Intensification des procédés, sobriété, recyclage, activations non conventionnelles

Pilotes : Karine Vigier (IC2MP, Poitiers) et Jacques Lalevée (IS2M, Mulhouse)

• Cycles du carbone et de l’azote, traitement de la biomasse

Pilotes : Dorothée Laurenti (IRCELYON, Lyon) et Damien Voiry (IEM, Montpellier)

• Conversion et stockage de l’énergie, chimie de l’atmosphère et dépollution

Pilotes : Encarnacion Raymundo (CEMHTI, Orléans) et Christian George (IRCELYON, Lyon)

Contact

François Ozanam
Délégué scientifique - CNRS Chimie

Energie, matériaux, environnement, santé : les défis de la chimie

Dans les domaines de l’énergie, des matériaux, de l’environnement et de la santé, CNRS Chimie favorise l'avancement de la recherche sous tous ses aspects, à l’interface de toutes les disciplines.

De la recherche fondamentale aux procédés industriels

Les travaux des laboratoires de CNRS Chimie font le lien entre modélisation et synthèse de composés, recherche fondamentale et procédés industriels, atome et matériaux. Les résultats impactent directement la société et font l’objet d’applications concrètes dans de multiples secteurs : transports, BTP, électronique, pharmacie, cosmétique… CNRS Chimie soutient en parallèle la recherche exploratoire qui fait émerger de nouvelles problématiques et des découvertes disruptives.

Répondre aux problématiques de société

Les énergies renouvelables

Les laboratoires de chimie réfléchissent aux concepts et technologies qui permettent à la fois la production et le stockage des énergies renouvelables : cellules photovoltaïques et solaires, batteries et super-condensateurs, hydrogène comme nouveau carburant, valorisation de la biomasse, etc.

Les matériaux et l’électronique

La chimie intervient dans l'élaboration de nanomatériaux et leur transformation en composants pour la micro-électronique dans le but d’optimiser la production et de limiter les déchets. CNRS Chimie fait notamment avancer la recherche sur les polymères conducteurs et les dispositifs électroniques flexibles.

Les processus éco-responsables

CNRS Chimie participe à la mise au point de cycles chimiques vertueux et écologiques à travers la « chimie verte », les processus à faible impact, la chimie bio-inspirée, la gestion des déchets et des cycles de vie, ou encore les dispositifs micro-fluidiques.

La santé

La chimie thérapeutique contribue à l’élaboration de nouveaux traitements (par exemple contre le cancer ou la maladie d'Alzheimer), d’agents de contraste IRM, mais aussi de matériaux pour les implants et les greffes.

Une approche interdisciplinaire

Le CNRS a créé une Mission pour les Initiatives Transverses et Interdisciplinaires (MITI) dont le rôle est de renforcer les liens et les coopérations entre disciplines. Cette approche favorise l'émergence de nouveaux concepts et de nouvelles méthodologies entre la chimie et principalement la biologie, la physique, l'écologie, l'ingénierie, les sciences sociales … Manipulant la matière, les chimistes travaillent naturellement avec toutes ces disciplines.

Une recherche de haut niveau

Les personnels des laboratoires de CNRS chimie sont les ambassadeurs de la chimie française qu’ils font rayonner sur la scène internationale. Leurs propositions de projets et de publications sont quotidiennement évaluées au meilleur niveau par leurs pairs.

 

La part des publications des laboratoires de chimie liés au CNRS et leur impact dans la production scientifique française dans le domaine des sciences de la matière et de la vie compte pour 80 %.
Jacques Maddaluno, Directeur de CNRS chimie

Des chercheurs internationalement reconnus

Les chercheurs des laboratoires de CNRS chimie sont régulièrement distingués par de grands prix, aussi bien en recherche fondamentale qu’en recherche appliquée.

 

Quatre prix Nobel de chimie (depuis 1987)

  • Jean-Pierre Sauvage (2016)
  • Martin Karplus (2013)
  • Yves Chauvin (2005)
  • Jean-Marie Lehn (1987)

 

Innovation : quelques lauréats

  • Jean-Marie Tarrascon (médaille de l’iInnovation CNRS et Samson Award  2017)
  • Cathy Vix (médaille de l’iInnovation CNRS 2016)
  • Gilles Gosselin (prix du Chercheur européen 2012)

 

(source DASTRE – CNRS 2014-2015)

Une recherche en réseau

Les différentes communautés scientifiques peuvent partager leurs savoirs à travers des réseaux d'experts reconnus dans des domaines sociétaux à fort enjeu. Ces réseaux sont structurés et pilotés par CNRS Chimie. 

 

 

RS2E

Soutenu par le ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation, CNRS chimie a déployé en 2011 le réseau de recherche RS2E, consacré aux technologies de stockage électrochimique de l'énergie : batteries rechargeables, supercondensateurs, etc. Le réseaux RS2E rassemble à ce jour 17 unités de recherche de CNRS chimie, 15 partenaires industriels et 3 établissements publics (dont le CEA).

Increase

Le réseau Increase, lancé en mai 2016 avec la région Nouvelle-Aquitaine, est dédié à la chimie verte : éco-conception, ressources renouvelables, etc. Il réunit près de 200 chercheurs issus de 8 laboratoires de recherche ainsi que des industriels de la chimie.

FedPV

La fédération sur le photovoltaïque FedPV rassemble 5 laboratoires. Elle a pour objectif d'assurer la coordination de l'activité de R&D sur l'énergie photovoltaïque en France.

 

Des infrastructures de recherche d'exception ouvertes au monde académique et industriel

CNRS chimie représente le CNRS au sein de Très grandes infrastructures de recherche (le synchrotron SOLEIL et le Laboratoire des champs magnétiques intenses). Par ailleurs, il pilote ou contribue à des infrastructures de recherche (IR) et accompagne les plateformes dans leur ouverture à des communautés scientifiques et industrielles de toutes les disciplines.

Deux infrastructures de recherche exceptionnelles recherche exceptionnelles 

Infanalytics : explorer la matière à l'échelle moléculaire

Essentielles à l’étude de la matière dans les domaines de la santé, l’environnement ou l’énergie, les techniques analytiques se déclinent en une vaste gamme de méthodes et d’appareils. Infranalytics propose donc l’accès à des équipements d’exception dans le domaine des très hauts
champs magnétiques / hautes fréquences. Cette infrastructure est ouverte aux académiques et industriels, également à l'international.

Infranalytics se concentre plus particulièrement sur la résonance magnétique nucléaire (RMN), la résonance paramagnétique électronique (RPE) et la spectrométrie de masse à résonance cyclotronique ionique (FT-ICR).

Pour en savoir plus

ChemBioFrance, pour la découverte de molécules bioactives

L’infrastructure de recherche ChemBioFrance offre aux chercheurs du secteur académique ou industriel un ensemble de ressources (collections de molécules ou extraits naturels, lignées de cellules...), d'équipements. Elle apporte son expertise pour l'identification de molécules biologiquement actives et leur développement vers des outils pharmacologiques. Elle contribue aussi à l'exploration des mécanismes du vivant (Homme, animal, végétaux) pour des applications en santé et environnement.

Pour en savoir plus

Les communautés de chimistes sont également largement utilisatrices des plateformes du réseau de microscopie électronique et sonde atomique (Metsa), piloté par CNRS Chimie, et du réseau d’accélérateurs pour les études des matériaux sous irradiation (Emir) piloté par CNRS Nucléaire et particules.

Étroitement liées, ces infrastructures de recherche fournissent un continuum de techniques de caractérisation de haute performance très complémentaires aux utilisateurs de communautés scientifiques variées : biologistes, physiciens, chimistes, chercheurs en sciences de l’environnement, etc.

La science ouverte au CNRS

Le mouvement international pour la science ouverte, initié il y a plus de 30 ans, connaît un développement sans précédent depuis que le web l’a rendu possible à une échelle globale avec des coûts raisonnables. La diffusion de la production scientifique sur internet, son identification et son archivage lèvent les barrières de l’accès pérenne sans remettre en cause, ni la protection des données personnelles, ni la protection de la propriété intellectuelle. Il s’agit d’être « ouvert autant que possible, fermé autant que nécessaire ». La science ouverte ne favorise pas seulement une approche transversale du partage des résultats de la science. En ouvrant les données, les processus, les codes, les méthodes ou encore les protocoles, elle offre aussi une nouvelle façon de faire de la science.

La mise en oeuvre de la feuille de route du CNRS pour la science ouverte présentée a l’ambition d’accélérer le processus vers la science ouverte en s’appuyant sur des actions concrètes.

Comité d’éthique du CNRS

Le Comité d’éthique du CNRS (COMETS) est une instance consultative et indépendante dont les avis sont publics.

Créé en 1994, le Comité d’éthique du CNRS (COMETS) est une instance consultative et indépendante dont les avis sont publics. Placé auprès du Conseil d’administration du CNRS, le COMETS traite des questions dont le saisissent le Conseil d’administration, le Conseil scientifique ou le Directeur général du CNRS. Il a en outre la faculté d’autosaisine. Son indépendance lui permet d’aborder librement la portée éthique des grands enjeux impliquant la recherche.

 

Missions du COMETS

 

Le COMETS engage des réflexions sur les questions éthiques générales suscitées par la pratique de la recherche et liées : 1. aux conséquences sociales et morales du développement des sciences et de leurs applications pratiques, 2. aux principes qui régissent les comportements individuels des chercheurs et le fonctionnement des instances du CNRS 3. à l’exercice de la science elle-même.

À l’issue de ces réflexions, il appartient au COMETS, de formuler des recommandations relatives à la définition, à la justification et à l’application de règles relatives à l’éthique et à la déontologie de la recherche. Par ses avis et les actions de formation qu’il mène ou auxquelles il participe, le COMETS attire l’attention des personnels de recherche et de direction sur les dimensions éthiques et sociétales de toute recherche. Ce faisant, il vise à éclairer l’exercice de la liberté de recherche en regard des devoirs et responsabilités que ces personnels ont vis-à-vis du CNRS et plus généralement de la société.

Le COMETS est une instance de réflexion ; ce n’est ni un comité opérationnel d’éthique chargé de donner une accréditation à des projets, ni une instance de déontologie traitant des infractions aux règles d’intégrité scientifique. Il ne statue pas sur des cas particuliers, qu’il s’agisse de projets scientifiques ou d’infractions à la déontologie des chercheurs.

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