© photosrebnicki / 2020

Nicolas GiusepponeEnseignant-chercheur à l’Institut Charles Sadron (CNRS/Université de Strasbourg)

MSCA Doctoral Networks
Advanced Grant

Biographie

Nicolas Giuseppone développe des recherches reconnues internationalement dans le domaine de la chimie supramoléculaire et des machines moléculaires à l'interface avec les nanosciences et la science des matériaux. Ses projets de recherche ont déjà obtenu de nombreux financements européens: ERC, FET-Open, et ITN-MSCA. Il a effectué son doctorat en sciences chimiques à l’Université Paris Saclay et son post-doctorat à l’Institut Scripps de La Jolla en Californie. Il a ensuite intégré le laboratoire strasbourgeois du Professur J.-M. Lehn (Prix Nobel de Chimie) en tant que Chargé de Recherche au CNRS. Il a créé son équipe de recherche à l’Institut Charles Sadron en 2008 et il est a été promu en 2016 Professeur de Classe Exceptionnelle à l’Université de Strasbourg. Il a été nommé membre junior de l’Institut Universitaire de France (IUF) en 2013, puis membre senior en 2023. En 2024, il reçoit la Médaille d’Argent du CNRS pour l'originalité, la qualité et l'importance de ses travaux de recherche.

MSCA Doctoral Networks: Motorized nanomachines: fundamentals, innovations, applications (MONALISA)

Coordinateur - Responsable Scientifique : Prof. Nicolas Giuseppone / Responsable Formation : Dr. Emilie Moulin

Les machines moléculaires artificielles ont le potentiel de révolutionner divers secteurs technologiques tels que le traitement médical, la conception de nouveaux matériaux et la conversion de l’énergie. Les travaux ayant mené à la synthèse des toutes premières machines moléculaires ont été récompensés par le prix Nobel de chimie 2016, et les recherches s’orientent désormais vers leurs mises en œuvre au sein de systèmes innovants plus complexes et utiles à la société.

Le projet de recherche collaboratif MonaLisa vise à repousser les limites scientifiques actuelles et à explorer de nouvelles directions innovantes et technologiquement pertinentes. Ce réseau s'appuiera sur l’implication de 15 doctorants, et sur des complémentarités et des synergies entre des scientifiques de premier plan (avec par exemple la participation de 4 lauréats du prix Nobel), des institutions de classe mondiale, et l'intégration de plusieurs industriels (start-ups, PME et entreprises internationales). À moyen et long terme, nous avons la vision commune de créer un leadership européen dans ce domaine en émergence.

Illustration artistique d’un moteur moléculaire rotatif photoactivable intégré dans un réseau d’interactions mécaniques. Le moteur se comporte comme un élément actif capable d’entrainer une série d’engrenages les uns avec les autres. © Nicolas Giuseppone / 2023

ERC Advanced : Supramolecular Integration of Artificial Molecular Motors in Active Systems: Morphing, Adaptation, Propulsion (SPRING)

Responsable scientifique : Nicolas Giuseppone

Les chimistes sont aujourd’hui capables de synthétiser les premières machines moléculaires artificielles, et elles pourraient révolutionner divers secteurs technologiques tels que le traitement médical, la conception de nouveaux matériaux et la conversion de l’énergie. Cependant, personne ne sait encore vraiment comment réussir à les utiliser efficacement. Le projet de recherche ERC Advanced de Nicolas Giuseppone vise à repousser les limites scientifiques actuelles dans ce domaine et à explorer de nouvelles directions technologiquement pertinentes. Pour cela, le projet SPRING propose de trouver des solutions innovantes pour coupler ces machines nanométriques (un millionième de millimètre) les unes avec les autres de manière à tirer parti de leur travail collectif jusqu’aux échelles de notre quotidien. Ce couplage se fera notamment par l’intégration de ces moteurs dans des systèmes supramoléculaires pouvant donner naissance à une nouvelle génération de matériaux actifs, capables de changer de forme, de propriétés, ou de se déplacer de manière autonome lorsqu’ils sont alimentés en énergie. 

Ce financement ERC Advanced de 2.5 millions € offrira l'opportunité de faire travailler une dizaine de chercheurs pendant 5 ans sur cette problématique très compétitive à l’interface entre chimie supramoléculaire et nanotechnologies.

Illustration artistique d’un moteur moléculaire rotatif photoactivable intégré dans un réseau d’interactions mécaniques. Le moteur se comporte comme un élément actif capable d’entrainer une série d’engrenages les uns avec les autres. © Benjamin Large & Nicolas Giuseppone / 2025