Médaille de bronze 2025 : Chloé Grazon, spécialiste des nanoparticules fluorescentes

Distinctions

Chloé Grazon, chargée de recherche à l’Institut des sciences moléculaires de Bordeaux, est lauréate de la médaille de bronze 2025 du CNRS. Cette distinction couronne ses travaux sur les nanoparticules fluorescentes, qui peuvent servir de biosenseurs en milieu biologique.

« A l’époque, le CNRS me paraissait inaccessible ! » Au début de son parcours, Chloé Grazon n’imagine pas devenir chercheuse. Un professeur de l’Université de Rennes, où elle étudie en licence, l’encourage à postuler à l’ESPCI, une prestigieuse école d’ingénieurs. Elle enchaîne avec un doctorat à l’ENS Paris Saclay. C’est là qu’elle découvre ce qui va devenir le fil rouge de ses recherches : les nanoparticules fluorescentes, qui peuvent servir de biosenseurs en milieu biologique.

Sitôt la thèse en poche, elle bifurque vers le privé, faisant ses armes chez L’Oréal comme ingénieure de recherche. Du grand groupe cosmétique, elle atterrit dans une startup. « Mon passage dans cette structure n’a pas été fructueux, notamment en termes d’environnement de travail », se remémore Chloé Grazon, qui a envisagé de se reconvertir suite à cette expérience.

En arrivant à l’Institut des sciences moléculaires, au sein de l’équipe de Mireille Blanchard, j’ai bénéficié d’une grande liberté qui m’a permis de mettre en place mon projet.
Chloé Grazon, Chercheuse CNRS à l'Institut des sciences moléculaires

La chimiste réussit à rebondir et part aux Etats-Unis grâce à une bourse Marie Curie. Ses deux superviseurs, Mark Grinstaff à Boston et Sébastien Lecommandoux à Bordeaux, lui redonnent goût à la science et la convainquent de postuler au CNRS. Elle rejoint l’Institut des sciences moléculaires1  en 2020 en tant que chargée de recherche.

Son arrivée au sein du laboratoire bordelais aux côtés de Mireille Blanchard-Desce lui permet de poursuivre et donner une nouvelle orientation à ses travaux sur les nanoparticules fluorescentes. Elle s’attaque en particulier à une tâche complexe mais prometteuse : l’auto-assemblage de ces nanoparticules en vue de leur incorporation dans des biocapteurs optiques. Des recherches soutenues par une bourse ERC Starting en 20222 , et à présent récompensées par la médaille de bronze du CNRS.

  • 1Bordeaux INP/CNRS/Université de Bordeaux
  • 2COMET – On-demand communication between fluorescent organic nanoparticles through energy transfer
Même si c’est dur, il ne faut pas écouter les ‘‘Tu n’y arriveras jamais’’. Mon parcours est la preuve de ce qu’on peut accomplir en passant outre ces obstacles.
Chloé Grazon, Chercheuse CNRS à l'Institut des sciences moléculaires

Cette distinction couronne aussi son engagement pour la transition environnementale. Chloé Grazon, accompagnée de son collègue Philippe Loubet, a notamment réalisé le bilan carbone du laboratoire et élaboré des pistes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Des efforts qui, espère la chercheuse, feront des émules dans la communauté.

Contact

Communication CNRS Chimie