Des infrastructures de recherche exceptionnelles

CNRS chimie représente le CNRS au sein de très grandes infrastructures de recherche (TGIR) et pilote certaines infrastructures de recherche (IR). Elles sont dotées d’équipements exceptionnels, généralement coûteux et nécessitant une expertise scientifique et technique pointue. Ces infrastructures bénéficient à différentes communautés scientifiques.

Quatre réseaux nationaux d’instruments d’analyse et de caractérisation

Le CNRS a créé quatre infrastructures de recherche en techniques analytiques. Leur pilotage par l’organisme – via CNRS chimie – en lien avec ses partenaires académiques, apporte à ces réseaux, dont les sites sont répartis sur tout le territoire, une cohérence et une visibilité nationales.

Résonance magnétique nucléaire à très hauts champs (RMN – THC)

Cette infrastructure de recherche est composée de spectromètres de RMN à très hauts champs localisés dans sept laboratoires. À l’origine du premier spectromètre 1 GHz en Europe – encore à ce jour le plus performant au monde –, elle pilote actuellement le déploiement d’ici 2020, à Lille, d’un spectromètre de ’1,2 GHz, qui lui permettra de se maintenir au premier plan mondial. Cette IR contribue fortement aux avancées de la recherche en matière de santé, d’environnement, mais aussi d’information et de nanotechnologies. Elle est impliquée dans des partenariats avec des pôles de compétitivité comme Elastopôle, Cosmetic Valley et Maud, ainsi qu’avec des instituts Carnot et des industriels (Michelin, Alcan, Cephalon…).

REseau NAtional de Résonance paramagnétique électronique interDisciplinaire (Renard)

Cette infrastructure de recherche, qui repose sur une technique cousine de la RMN, met en réseau les équipements de résonance paramagnétique électronique avancée (imagerie, RPE pulsée, etc.) des laboratoires français et les équipes expertes de cette technique pour accueillir les utilisateurs. Les recherches conduites au sein de cette IR permettent l’étude de systèmes complexes (matériaux, milieux, systèmes biomoléculaires, roches et milieux naturels, etc.) dans les domaines de l’énergie, de l’environnement, du vivant, de la santé, des TIC, mais aussi celui du patrimoine culturel. Outre leur ouverture académique, les plateformes de l’IR ont noué des liens avec des industriels tels que Total, Hutchinson, Sanofi, L’Oréal et entretiennent collaborations avec le Cnes et l’IRSN.

Réseau national de spectrométrie de masse FT-ICR à très haut champ (FT-ICR)

Les champs magnétiques élevés que génèrent les instruments à disposition permettent aux utilisateurs de mesurer les masses moléculaires à très haute résolution. Grâce à cette IR, les utilisateurs peuvent étudier des mélanges complexes, par exemple dans les domaines du pétrole, de l’environnement, de la métabolomique ou de l’imagerie moléculaire, mais également des échantillons rares ou uniques, comme des matériaux du patrimoine culturel. Les sites de l’IR ont conclu des collaborations industrielles avec des entreprises comme Total, EDF, Véolia, Sanofi, etc. Par ailleurs, l’IR est impliquée dans des projets régionaux comme le projet Verbilor (Valorisation énergétique en réacteur haute température de la biomasse en Lorraine) à Metz ou l’iInstitut de transition énergétique IfmasFMAS (Institut français des matériaux écosourcés) à Lille. Deux sites de l’IR sont à l’origine de la création d’un réseau européen de plateformes de spectrométrie de masse, calqué sur le modèle français et piloté par la France.

ChemBioFrance, pour la découverte de molécules bioactives

chembio

L’infrastructure de recherche ChemBioFrance offre des technologies modernes de découverte de molécules biologiquement actives pour comprendre le vivant, soigner les pathologies orphelines, rares ou émergentes, cibler les phénomènes de résistance et pour adresser la question de la qualité de la vie tout au long de l’existence.

ChemBioFrance appuie ses services sur quatre piliers : 

  • La chimiothèque nationale, un ensemble de plus de 70.000 molécules et 15.000 extraits naturels, constituée par les laboratoires publics et certifiée iso 9001 pour la gestion et la distribution « à façon » des molécules aux utilisateurs,
     
  • Un réseau de chémoinformatique distribué sur 6 sites (Strasbourg, Nice, Marseille, Montpellier, Orléans, Paris), spécialisé dans i) la modélisation des molécules chimiques et de leur propriétés physiques et biologiques, ainsi que ii) dans le criblage virtuel
  • Un réseau de 6 plateformes de criblage (Strasbourg, Roscoff, Paris, Grenoble, Marseille, Montpellier, Lille) toutes labélisées et capables de couvrir l’ensembles des technologies de découverte de molécules bioactives,
  • Un réseau de plateformes d’ADME toxicologie (Strasbourg, Lille, Saclay) qui réalise des études d’absorption, de distribution, de métabolisme/élimination et de toxicologie des nouvelles molécules.

Cet ensemble est accessible aux chercheurs des secteurs public et privé soit sous forme de prestations de services soit sous forme de prestations de collaborations.

Les communautés de chimistes sont également largement utilisatrices des plateformes du réseau de microscopie électronique et sonde atomique (Metsa), piloté par l’Institut de physique du CNRS, et du réseau d’accélérateurs pour les études des matériaux sous irradiation (Emir) piloté par l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) du CNRS.

Étroitement liées, ces infrastructures de recherche fournissent un continuum de techniques de caractérisation de haute performance très complémentaires aux utilisateurs de communautés scientifiques variées : biologistes, physiciens, chimistes, chercheurs en sciences de l’environnement, etc.