Prix de l'Académie des sciences : 5 lauréats chimistes du CNRS
Les jurys des prix de l’Académie des sciences 2020 se sont réunis et ont attribué quelque 65 récompenses à 68 lauréats. Ces récompenses viennent honorer des personnalités scientifiques d’expérience ou des jeunes chercheurs en début de carrière.
Parmi les lauréats figurent 5 scientifiques de laboratoire de l'INC
Prix de chimie
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PRIX JAFFÉ – Fondation de l’Institut de France (6850€) et MÉDAILLE BERTHELOT
Le prix est décerné à Rinaldo Poli, professeur à Toulouse INP et anime une équipe au Laboratoire de Chimie de Coordination, LCC (CNRS-Université Toulouse III – Paul Sabatier / Toulouse INP) Toulouse.
Ses recherches portent sur la chimie moléculaire des éléments de transition, avec une attention particulière à l’élucidation de mécanismes réactionnels avec variation de l’état de spin, à la conception de nouveaux ligands et aux réactions avec des radicaux libres, pour des applications en catalyse et en polymérisation radicalaire contrôlée.
PRIX SEQENS de l’Académie des sciences (6000€)
Le prix est décerné à Ruxandra Gref, directrice de recherche CNRS, médaille d’argent du CNRS en 2019, et responsable de l’équipe NanoBio au sein de l’Institut des sciences moléculaires d'Orsay - ISMO (CNRS/Université Paris-Saclay).
Elle s’intéresse aux nanomédicaments pour le traitement des infections et du cancer. Elle a été parmi les pionniers à proposer dans ce domaine des nanoparticules non reconnues par le système immunitaire, et des hybrides organiques-inorganiques. Elle a aussi élaboré des nanoparticules douées de propriétés intrinsèques pour combattre la maladie, agissant en synergie avec les médicaments incorporés.-
Prix des applications des sciences à l'industrie
PRIX IVAN PEYCHES (3000€)
Le prix est décerné à Daniel Lincot, directeur de recherche CNRS.
Il mène des recherches sur l’énergie solaire photovoltaïque depuis 1978. Il est à l’origine d’innovations dans le domaine des procédés et des matériaux en couches minces. Il a aussi contribué de façon décisive à structuration du domaine à l’interface recherche-industrie avec la création d’instituts dédiés, l'institut de recherche et développement sur l'énergie photovoltaïque (EDF/CNRS/Chimie ParisTech-PSL) en 2002, puis l’Institut photovoltaïque d’Île de France (IPVF) en 2013, dont il sera le directeur scientifique jusqu’en 2019. Il poursuit aujourd'hui avec un projet d’innovation industrielle.

Ses activités scientifiques relèvent de la chimie des polyoxométallates, oxydes moléculaires nanométriques. Elle s’intéresse à leur fonctionnalisation et à l’étude de leurs propriétés de réservoirs d’électrons. Elle s’est récemment orientée vers la préparation d’électrodes modifiées pour des applications dans les domaines de l’électronique moléculaire et de la photosynthèse artificielle.

Ce physicien spécialiste des relations physique/mécanique des fluides et matériaux complexes consacre une partie de son temps à la mécanique des élastomères renforcés depuis plus de vingt ans. Il a en particulier démontré que ces propriétés étaient régies par des ponts de polymères vitreux entre les particules, et décrit ainsi rationnellement certaines propriétés mécaniques importantes des pneus de voiture.
