"Aller vers l’Europe" : à Bordeaux, une journée pour renforcer la recherche à l'international
Dans le cadre de son plan d’action Europe, CNRS Chimie a organisé une journée de sensibilisation aux projets européens à l’Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux (ICMCB). Objectif : informer, accompagner et encourager les chercheurs à se saisir des opportunités de financement offertes par Horizon Europe, le programme-cadre de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation pour la période de 2021 à 2027. Témoignages, retours d'expérience et mise en réseau ont rythmé cette journée de sensibilisation.
Mercredi 21 mai 2025, à l’ICMCB, le mot d’ordre était clair : « il ne faut pas avoir peur d’aller vers l’Europe ». Dans l’amphithéâtre, une trentaine de chercheurs et personnels scientifiques et techniques, à tous stades de leur carrière, ont répondu présents pour un après-midi placé sous le signe du partage d'expérience et de la stratégie européenne. À travers des présentations d’experts et des témoignages concrets, la Cellule Europe de CNRS Chimie a tenté de lever les freins, administratifs ou psychologiques, qui peuvent décourager les chercheurs de franchir le pas.
Un accompagnement à tous les niveaux
Dès l’ouverture de la journée, Cyril Aymonier, directeur de l’ICMCB, a rappelé combien il est essentiel pour les laboratoires français de s’inscrire pleinement dans le paysage de la recherche européenne. À ses côtés, Gulnara Le Torrivellec, chargée d’affaires Europe & international, et Isabelle Lisiecki, déléguée scientifique Europe – toutes deux pilier de la Cellule Europe de CNRS Chimie – ont exposé les grandes lignes de l’accompagnement proposé aux chercheurs. De la détection des opportunités à la structuration des projets, elles jouent un rôle clé dans la stratégie européenne portée par CNRS Chimie.
Elles ont passé le relais à Cécile Bacles, Ingénieure de Projets Européens (IPE) et Bernhard Zeimetz, Chargé d’affaires Europe, au sein du Service Partenariat et Valorisation de la délégation régionale Aquitaine du CNRS qui ont détaillé les outils concrets pour bâtir un réseau de partenaires pour intégrer un consortium de projet collaboratif ou déposer une candidature aux bourses Marie Sklodowska-Curie individuelle.

La seconde partie de l’après-midi a été marquée par deux témoignages forts : celui de Marion Mathelie-Guinlet,CR CNRS au CBMN et lauréate d’un ERC Starting Grant 2024, et celui de Jean-Christophe Baret, Professeur des Universités au CRPP et coordinateur d’un Doctoral Network Marie Sklodowska-Curie financé en 2023. Deux parcours différents, une même détermination.
Un travail d’équipe dans l’ombre des réponses aux appels à projet
Si les activités de la Cellule Europe de CNRS Chimie s’articulent autour de la sensibilisation et l’incitation des scientifiques aux projets collaboratifs européens, Cécile Bacles, accompagne les porteurs de projet depuis l’émergence d’une idée jusqu’à la contractualisation des projets en coordination CNRS. « Mon rôle, c’est vraiment d’être à l’écoute. Il faut partir des besoins des chercheurs, de leurs envies scientifiques, et les faire coïncider avec les attentes de la Commission européenne », explique-t-elle. Elle insiste sur le lien de confiance indispensable avec les responsables scientifiques : « Le succès, c’est d’abord un binôme. Que le projet passe ou pas, l’essentiel, c’est l’expérience humaine et professionnelle qu’on construit ensemble. »
Cette collaboration en réseau entre la Cellule Europe de CNRS Chimie, les acteurs locaux et les scientifiques contribue à accomplir un travail collectif de qualité et à fédérer autour d’un projet porté par tous.