Médaille de bronze : Stefania Cacovich au service du photovoltaïque

Distinctions

Chargée de recherche à l’Institut photovoltaïque d’Île-de-France (IPVF, CNRS/Chimie Paristech – PSL/École Polytechnique/IPVF), Stefania Cacovich Elle est récompensée par la médaille de bronze du CNRS pour ses travaux sur la physique et la chimie des matériaux photovoltaïques.

 La chercheuse se démarque par sa capacité à combiner différentes techniques d’imagerie pour cartographier les propriétés optoélectroniques et de transport des couches qui composent les cellules solaires, dont elle veut améliorer la stabilité et l’efficacité. Stefania Cacovich explore ainsi le concept de passivation interfaciale, qui permet de limiter les pertes lors du transport des charges électriques entre les différentes couches d’une cellule solaire. 

Elle traite également du vieillissement des systèmes photovoltaïques et fait appel à des algorithmes d’IA pour traiter l’énorme volume de données nécessaire à ses cartographies. Recrutée par le CNRS il y a seulement trois ans, Stefania Cacovich est impliquée dans de nombreux projets de recherche comme le programme H2020 CITYSOLAR ou le PEPR DIADEM.

«Je n’ai pas eu un parcours linéaire : j’ai fait mes études en Italie, mon pays d’origine, en génie industriel, des matériaux et des procédés, puis j’ai passé ma thèse en science des matériaux, j’ai reçu une bourse Marie Curie en physique et j’ai été recrutée par le CNRS en chimie. Pourtant, tout est lié.» Stefania Cacovich combine en effet ses différentes expertises au service des matériaux photovoltaïques. Elle a obtenu son doctorat en 2018 à l’université de Cambridge (Royaume-Uni), puis effectué un postdoctorat à l’IPVF. Elle y est restée deux ans de plus grâce à une bourse européenne Marie Curie, avant d’être recrutée par le CNRS en 2022, toujours dans ce même laboratoire du plateau de Saclay. 

Stefania Cacovich conçoit des cellules solaires et en améliore l’efficacité et la stabilité, notamment à l’aide de l’imagerie corrélative, c’est-à-dire en combinant des données issues de plusieurs techniques à la fois. Elle a exploré en particulier le concept de passivation interfaciale qui consiste à ajouter une couche aux cellules solaires afin de réduire les pertes entre l’absorbeur et les couches de transport de charges électriques.

« Mon originalité, c’est de cartographier et corréler les propriétés physico- chimiques des matériaux photovoltaïques, en particulier les pérovskites halogénées, à l’aide de modèles d’IA et de modèles physiques. »
Stefania Cacovich, Chercheuse CNRS à l'Institut photovoltaïque d'Île-de-France

La chercheuse utilise pour cela différentes sources lumineuses ou électroniques qui lui permettent de cartographier les propriétés optoélectroniques, de transport et chimiques des matériaux et des dispositifs. Son approche génère un grand nombre de données, qu’elle traite en combinant des algorithmes d’apprentissage automatique et des modèles physiques.

Je suis très contente de la reconnaissance que constitue cette médaille.
Stefania Cacovich, Chercheuse CNRS à l'Institut photovoltaïque d'Île-de-France

Stefania Cacovich est une des responsables scientifiques du projet H2020 CITYSOLAR, dédié au photovoltaïque intégré aux bâtiments. Elle est également fortement impliquée dans le PEPR DIADEM, qui vise au développement de matériaux innovants par l’intelligence artificielle Enfin, elle bénéficie d’une bourse ANR JCJC pour ses travaux sur le vieillissement des matériaux photovoltaïques.

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Communication CNRS Chimie