Dr Philip Schulz, directeur de recherche CNRS et lauréat de l’appel « Make Our Planet Again »

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©P. Schulz

En juin 2017, Emmanuel Macron invite les chercheurs du monde entier à rejoindre la France pour travailler sur des solutions concrètes pour le climat. Philip Schulz est l’un des 18 premiers lauréats de cet appel « Make Our Planet Great Again ». Singularité : ce chercheur d’origine allemande, qui a fait sa recherche aux États-Unis pendant les cinq dernières années, vient de rejoindre le CNRS à l’Institut Photovoltaïque d’Île-de-France (IPVF), quand il apprend sa nomination.

Entre le jour où vous avez postulé à l’appel « Make Our Planet Great Again » et celui de votre désignation, votre situation professionnelle a évolué…


Philip Schulz : Oui, c’est vrai ! A l’automne dernier, alors que je travaillais pour le Material Science Center du National Renewable Energy Laboratory (NREL) à Golden dans le Colorado, j’ai été sélectionné pour un poste de directeur de recherche CNRS à Saclay. Le projet sera mené dans l’unité mixte de recherche (UMR) IPVF, à laquelle je suis affecté et qui est partie intégrante de l’institut Photovoltaïque d'Île-de-France (IPVF). Celle-ci a pour ambition de devenir l’un des principaux centres mondiaux de recherche, d’innovation et de formation dans le domaine de l’énergie solaire photovoltaïque. Ma candidature « Make Our Planet Great Again » était alors toujours en attente…


Comment vos recherches intègrent-elles le cadre du programme « Make Our Planet Great Again » ?


P.S. : Afin de poursuivre la réduction des coûts de la filière photovoltaïque et de contribuer à développer son rôle dans le développement d’une énergie plus propre, nous avons besoin de nouveaux matériaux qui aillent au-delà de la technologie actuelle basée sur le silicium. À Golden, je travaillais justement sur le développement et la caractérisation de nouveaux systèmes photovoltaïques : des pérovskites. Ces matériaux hybrides, comprenant à la fois des composés organiques et inorganiques, offrent une facilité de préparation à basse température et pourraient être amenés à jouer un rôle significatif dans la filière photovoltaïque.


Pouvez-vous nous en dire plus sur les questions scientifiques que vous soulevez dans vos recherches à venir ?


P.S. : À l’IPVF, je conduis un projet appelé InHyMat-PV pour « Interfaces et Matériaux Hybrides pour l’Énergie Solaire Photovoltaïque ». Notre ambition est de contribuer aux avancées des cellules solaires de nouvelle génération à base de pérovskites, avec l’espoir d’atteindre des rendements supérieurs à 30 %. Mon intention est plus précisément d'aborder les questions fondamentales de la chimie physique pour les matériaux énergétiques émergents. Comme notre approvisionnement énergétique futur dépend de notre capacité à accéder à des sources renouvelables, combler le fossé entre la science des matériaux fondamentaux et l'application est devenue plus essentiel que jamais.

 

Quels sont vos soutiens dans vos projets ?


P.S. : Le CNRS renforce clairement son engagement dans le photovoltaïque, avec notamment le développement du nouvel Institut Photovoltaïque d'Île-de-France (IPVF). La création de ce centre ouvre une voie claire pour une recherche académique de classe mondiale associée à un réseau de sociétés partenaires opérant à l'international. Intégré dans un campus de recherche ciblé, je m'attends à ce que mon laboratoire devienne une composante incontournable de la communauté de recherche internationale pour les énergies renouvelables. Ma chance est de pouvoir construire mon programme dans un environnement qui soutient la poursuite de la science fondamentale et la lutte collective contre le changement climatique.

 

 

Contact

Sophie Félix
Chargée de communication
Stéphanie Younès
Responsable Communication - Institut de chimie du CNRS
Christophe Cartier dit Moulin
Chercheur à l'Institut parisien de chimie moléculaire & Chargé de mission pour la communication scientifique de l'INC