Innovation

La chimie, pharmacie comprise, est le premier secteur industriel en matière de dépenses de recherche et développement en France. CNRS Chimie est le partenaire incontournable de nombreuses entreprises et laboratoires privés. En parallèle, l’institut soutient la création de start-up et mène une politique active de dépôts de brevets.

Des partenariats industriels forts

CNRS Chimie impulse et entretient des relations durables et bénéfiques avec de grands acteurs historiques de la chimie. Ces relations se traduisent par des programmes à long terme, au travers desquels chercheurs, universitaires et équipes de R&D travaillent ensemble à la frontière de la chimie fondamentale et de la chimie appliquée.

Ces recherches sont conduites avec des grands groupes (EDF, Areva, Solvay, Saint-Gobain, Airbus, ArianeGroup, etc.) au sein d’unités mixtes de recherche (UMR), d’unités mixtes internationales (UMI), ou encore au travers de laboratoires communs de recherche (LCR). Ces derniers sont des “laboratoires sans mur” entre le CNRS et un grand groupe ou une PME-PMI, tels Total, Michelin, Bayer, Servier ou M2i Life Sciences, par exemple.

Un laboratoire commun pour modéliser les matériaux du futur

Pour accélérer la conception de nouveaux matériaux, il est fondamental de savoir les modéliser et simuler leurs comportements. C’est le sujet de recherche de SimatLab dont l’objectif est d’établir une approche multi-échelle, de l’atome jusqu’au macroscopique, qui permettra d’interpréter les propriétés des matériaux polymères à partir de leur structure et de leur comportement à l’échelle atomique.

Le challenge scientifique est de démontrer le caractère prédictif du numérique pour la conception des matériaux de rupture. SimatLab est un laboratoire commun de recherche (LCR) public-privé créé en 2017 entre le groupe Michelin et l’ICCF (CNRS/Université Clermont- Auvergne).

L'innovation en chimie : Prématuration

CNRS Chimie accompagne les projets de recherche depuis l’idée jusqu'à la Preuve de Concept (POC). ​L’institut encourage les projets de prématuration.

La prématuration consiste à transformer une idée innovante en une technologie viable. Cette étape comprend la définition du concept de la technologie, la conception de prototypes et la réalisation d'essais pour valider le concept.

Le CNRS, qui est un acteur majeur de la recherche française, a pour mission de mettre à profit à destination de la société les résultats de la recherche. Son programme de prématuration vise à accélérer le processus de transfert de technologie.

Les projets de prématuration, financés par le CNRS via son opérateur CNRS Innovation, permettent de valider une preuve de concept (POC), optimiser une technologie pour une application ciblée, établir ou renforcer la stratégie de propriété intellectuelle (PI). 

Procédure pour participer au programme de prématuration

1ère étape : Lettre de cadrage et fiche-projet

Le chercheur ou la chercheuse prend connaissance de la lettre de cadrage et de la fiche projet à compléter.

2e étape : Prise de contact avec le Service Partenariat et Valorisation

Le chercheur ou la chercheuse informe le Service Partenariat et Valorisation (SPV) de sa délégation régionale de son souhait de postuler au programme. Il ou elle complète la fiche projet avec l’aide du SPV.

3e étape : Prise de contact avec le pôle valorisation de CNRS Chimie

Le SPV et le chercheur ou la chercheuse informent le pôle valorisation de CNRS Chimie du souhait de postuler au programme.

4e étape : Inscription sur le site de CNRS Innovation

Le chercheur ou la chercheuse s’inscrit sur le site de CNRS Innovation.

5e étape : Temps d’échange avec le pôle valorisation de CNRS Chimie

Le pôle valorisation de CNRS Chimie interagit autant que de besoin avec le chercheur ou la chercheuse concernant son projet.

6e étape : Présentation du projet au comité de pré-sélection du programme de prématuration

Le pôle valorisation de CNRS Chimie (Maria-Eugenia Gomez et Pascal Breuilles) présente le projet au comité de pré-sélection du programme de prématuration. Ce comité de présélection composé des représentants des 10 instituts du CNRS, de la Direction générale de la recherche et de l'innovation (DGDI) et de CNRS Innovation. L'évaluation porte sur la qualité scientifique du projet, son niveau de maturité et son caractère innovant.

7e étape : Oral blanc

En cas de succès au comité de pré-sélection, le chercheur ou la chercheuse est invité·e à participer à un oral blanc. Organisé par CNRS Chimie avec l’appui de CNRS Innovation, il a pour objectif de préparer à l’oral d’audition devant le comité de sélection.

8e étape : Passage devant le comité de sélection

Le comité de sélection est composé de représentants du CNRS et du monde socio-économique (business angels, directeurs scientifiques de grands groupes, CEO incubateurs, Bpifrance, SATT…)

Il examine les dossiers présélectionnés sur la base de critères d’innovation et de valorisation. Il auditionne ensuite les porteurs de projets, qui ont 10 minutes pour présenter leur projet, puis 20 minutes pour répondre aux questions du comité.

Le comité de sélection sélectionne les lauréats. Il a également pour mission de fournir des recommandations pour l’accompagnement des prochaines étapes du projet.

Dans les deux semaines suivant l’audition, le chercheur reçoit un courriel l’informant de l’issue donnée à sa candidature.

Contact

Pascal Breuilles
Directeur adjoint scientifique - Partenariats industriels et internationaux
Maria Eugenia Gomez
Responsable valorisation de CNRS Chimie

Des investissements dans 160 start-up

Très souvent en chimie, les résultats de recherche des laboratoires conduisent à des développements avec un réel impact économique. Il est alors important pour le CNRS d’en assurer la protection industrielle et intellectuelle et de développer une politique de transfert vers les secteurs socio-économiques concernés. La création de start-up issues ou adossées au CNRS en chimie est significative.

Depuis 1999, le CNRS soutient ou prend des participations dans des start-up (plus de 1 000 à ce jour) qui valorisent les recherches menées par les laboratoires. Le secteur de la chimie concerne 19 % d'entre elles (soit environ 160 entreprises de 7 à 8 salariés en moyenne) et 86 % des dirigeants de ces start-up de la chimie sont des chercheurs ou des doctorants issus des laboratoires de CNRS Chimie.

Les investissements menés par l’institut se font via France Innovation Scientifique et Transfert (Fist), société anonyme filiale du CNRS, et Bpifrance, une banque publique d’investissement qui finance le développement des entreprises.

Tiamat, une start-up pour des batteries de plus en plus rapides

En 2017, deux ans après la conception du premier prototype de batterie utilisant des ions sodium dans un format industriel standard, la start-up Tiamat est créée pour concevoir, développer et produire cette technologie prometteuse. Celle-ci pourrait en effet pallier certaines limites des batteries lithium-ion, aujourd'hui dominantes, comme la vitesse de recharge, la durée de vie ou le coût de production. Elle pourrait notamment permettre le stockage massif d'énergies renouvelables dites intermittentes (éolienne ou solaire), ou équiper des véhicules électriques. Implantée à Amiens, cette société est issue du Réseau français sur le stockage électrochimique de l'énergie (RS2E) porté par le CNRS. Elle dispose aujourd'hui de plusieurs dizaines de prototypes fonctionnels et compte lancer la production à plus grande échelle d'ici 2020.

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