Prix Jeunes Talents France 2020 : L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science

Distinctions

Chaque année, la Fondation L'Oréal récompense l’excellence de la recherche féminine en France et à l’international à travers plusieurs distinctions. En 2020, 35 jeunes chercheuses françaises viennent de recevoir une bourse Jeunes Talents France for Women in Science, dont deux sont rattachées à des laboratoires de l’INC.

© Fondation l'Oréal - Johanne Ling

Née à Paris de parents originaires de Chine, Johanne Ling comprend très tôt que les études supérieures constituent un moyen privilégié pour construire la vie dont elle rêve. Après avoir participé à des olympiades régionales de chimie alors qu’elle était au lycée, elle décide de poursuivre des études de chimie en intégrant l’ESPCI Paris (École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris).
Au cours des stages réalisés pendant son cursus, elle découvre divers aspects de la chimie, tout particulièrement la chimie organique. Cette discipline permet «d’accéder à une variété quasi infinie de molécules dont les propriétés intéressent des domaines divers comme la  santé, l’énergie ou les matériaux», explique-t-elle. Toutefois, son essor spectaculaire au cours du XXe siècle s’est produit au détriment des considérations environnementales et  économiques, alimentant une image contestée de l’industrie chimique.


Aujourd’hui, les acteurs du secteur sont confrontés à des exigences cruciales, difficilement conciliables : la demande croissante en molécules efficaces et la nécessité d’une chimie verte. Pour travailler sur cette problématique, après un double master à l’université de la Sorbonne, Johanne Ling a choisi de réaliser une thèse qui porte sur l’étude de réactions chimiques fondées sur la catalyse.
Pour la chercheuse, l’objectif est de développer des procédés innovants pour synthétiser efficacement des molécules d’intérêt à partir de produits abondants et peu toxiques, tout en limitant la production de déchets. Ces travaux offriront de nouveaux outils performants et responsables pour accélérer la découverte de principes actifs thérapeutiques.

© Fondation l'Oréal - Gaelle Rondepierre

Au coeur de la vocation de Gaëlle Rondepierre se trouve la rencontre de deux femmes : l’une est professeure de mathématiques, l’autre de physique-chimie au lycée Alexis de Tocqueville, à Grasse.
Elles forgent chez Gaëlle Rondepierre une heureuse passion pour les sciences.
Ingénieure de formation, la jeune femme a étudié à l’École centrale Paris et à l’Imperial College de Londres avant d’entamer un doctorat en physico-chimie des matériaux.
Elle s’intéresse à la manière dont l’huile adhère aux surfaces dans l’eau, une question clé pour le traitement des eaux usées notamment.
D’un naturel curieux, Gaëlle Rondepierre aime s’attaquer à des problématiques complexes et mettre en place des expériences et des calculs pour les résoudre. Elle apprécie particulièrement que son travail ait une réelle application et permette de mieux comprendre des phénomènes du quotidien.
Dans le cadre de sa thèse, Gaëlle Rondepierre a constaté une plus faible représentation des femmes dans les postes de direction de la plupart des laboratoires. Déjà, elle notait le faible pourcentage de femmes pendant ses études, environ 20 %. Cette sous-représentation féminine donne peu de modèles sur lesquels les jeunes filles pourraient prendre exemple pour s’engager dans une carrière scientifique.

Jeune Talents l'oreal 2020